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Rencontre(s) avec Joni Mitchell > Historique > Peintures

Ce qui d'ailleurs ne compromet pas ses qualités visuelles intrinsèques, qui peuvent être immenses. Ces qualités font que certaines illustrations sont parfois qualitativement et picturalement plus intéressantes, plus interpellantes que certaines peintures.
La vraie différence essentielle et structurelle entre une illustration et une peinture figurative, c’est qu’une peinture, elle, raconte sa propre histoire, occulte ou déchiffrable, lumineuse ou opaque. Mais sa finalité, toujours, n'est d'être qu'au service d'elle-même.

J'ai présenté à nombre d'éditeurs, vers la fin des années 80, la maquette du projet Hommage à Joni Mitchell que la musicienne avait vue à Ashcombe House, et sur lequel elle m'avait encouragé et m'avait donné son accord de principe au niveau d'une parution éventuelle accompagnée de ses textes. Dans l'articulation que j'avais présentée à Joni Mitchell en 1987, une édition française en parallèle à l'anglaise était prévue, dans la mesure où j'avais à cette époque déjà traduit l'ensemble de toutes les compositions de ses albums parus à date. J'avais reçu l'aide d'un jeune Américain de mon age à l’époque, qui étudiait à Paris (un certain Michael, surnommé illico Michael From Mountains en clin d’œil à la composition de Song To A Seagull, et que j'ai complètement perdu de vue depuis... s'il lit un jour ces lignes et qu'il se reconnait, je serais curieux de savoir ce qu'il est devenu). Une collaboration bienvenue, qui m'avait évité bien des chausse-trappes du style "Babel Incident", comme avec The Boho Dance ou The Tea Leaf Prophecy. À ce propos, "traduction" est d'ailleurs un mot que je n'aime pas, concernant l'entreprise qui consiste à rendre justice à la langue et au style propres à un auteur -et surtout dans le cas de l'œuvre de Joni Mitchell. Certes, il convient de restituer et de respecter le sens (afin d'éviter les petits problèmes de type "Babel"), mais ensuite, d'adapter et d'interpréter le français afin de retrouver sinon la musicalité et la force propres à l’anglais (mission souvent impossible), au moins de tenter de restituer la lumière et surtout une personnalité équivalente à celle de l'original.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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