Après quelques corrections,  je passais commande de la version définitive (dont je destinais un exemplaire à Elton John), auprès d’une de ces plateformes d’auto-édition qui permettent de publier un nombre limité d'ouvrages tout en leur garantissant une bonne qualité de papier et d’impression.

N’ayant plus la ressource de m’adresser à mon ami Robert Key, je sollicitais l’une de mes connaissances qui travaillait pour le musicien au sein de sa société. J’avais rencontrée cette personne en 1974 à Londres, ayant été très lié à son frère, dont la disparition tragique et totalement prématurée vers la fin des années 1990 m’avait bouleversé. Pour épisodiques qu’ils soient, les contacts que nous avions maintenus par la suite étaient restés amicaux, notamment au moment de la disparition de Robert Key en 2009 dont cette personne était proche, personnellement et professionnellement. Je savais en conscience qu’elle était quelqu’un de bienveillant, positif et totalement digne de confiance -ce qui se vérifia.

Je lui fis donc parvenir My Elton Years en lui expliquant de quoi il s’agissait, décrivant le contenu et le sens de ce livre que je lui demandais de remettre à Elton John si elle en acceptait l’augure, sachant que l’ouvrage était emballé et que par conséquent elle ne pourrait pas vérifier ce qu’il contenait, car c’était pour Elton John et lui seul qu’il avait été écrit et constitué :  il était à mes yeux inenvisageable que quiconque en prenne connaissance à part lui, et en aucun cas avant lui. Mon interlocutrice très obligeamment et élégamment comprit et accepta ma requête, et m’assura par la suite qu’il avait bien été remis à son destinataire.

Les premiers mois de 2017 s’écoulèrent sans que mon envoi n’ait suscité la moindre réaction. Je recontactai cette personne qui me confirma début 2017 que l'ouvrage avait bien été remis au musicien via son secrétariat personnel.