Ainsi que de ceux procurés par le travail que j’avais réalisé pour lui avec tant de fierté et tant de bonheur, en 1974.
À ces paramètres se greffa un autre qu'ici je tairai, puisque d’ordre privé, et ne concernant donc qu’Elton John et moi. Il constitua cependant le déclencheur principal de ma démarche. Mais tous se conjuguèrent pour m’indiquer que le temps était venu de fixer par écrit ce que seule ma mémoire avait hébergé jusqu’alors : l’aventure qui avait été la mienne. Je décidais alors de produire une sorte de "lettre ouverte" à Elton John sous forme d’un livre relié ; une "lettre" où je m’adresserais à lui, mais qui n’aurait d’ouverte que le nom puisque son contenu et son ton la rendraient confidentielle par nature, et destinée à être envoyée à titre uniquement personnel et pour la seule consultation du musicien britannique. Elle narrerait les épisodes de cette histoire commune par le prisme de mon propre ressenti. Ce qui, par définition, risquait d’avoir fort peu à voir avec la propre perception du chanteur, et donc à ce titre peut-être l’intéresserait. En admettant bien sûr qu’il se souvienne encore vaguement de ses étapes, et de la dernière fois où nous avions échangé en 2003, jusqu’à cette année 2016 où la sortie de Wonderful Crazy Night m’encourageait à lui faire part de mes souvenirs.
Je travaillais sur l’ouvrage durant toute l’année 2016 à temps plein, avançant dans l’écriture tout en élaborant la forme du livre et son contenu visuel. Je documentais le recueil avec des échantillons de courriers, disques, archives de presse, photos, dessins et gouaches qui avaient émaillé mon parcours relatif à Elton John, autant de cailloux du Petit Poucet qui ponctuaient mon itinéraire sur la Route de Briques Jaunes, depuis ma scolarité d’ado niçois en 1972 à l’épilogue que constituait ce travail de 2016.
Le résultat final s’apparenta à un livre relié de 240 pages, de format album. Je l'intitulais My Elton Years. En décembre 2016, une version finale fut enfin prête.