Nantis d'arcades en façade sur leur devanture, les volumes vitrés courbes évoquent par cette configuration concave la façade d’ébène curviligne de l’édifice de la Place du Colonel Fabien, mais ici sertis dans un cadre de béton blanc. Le socle sur la devanture nous ramène au bâtiment de St-Denis, étant percé par une rythmique d’ouvertures circulaires cousines des "hublots" qui ornent le faîte de l’ancien siège de "L’Humanité" - et que l'on retrouve ici aussi en hauteur, mais sur les façades planes des Olympiades.

J’effectuai un repérage sur les lieux durant l’été 2005, uniquement en extérieur ; à l’époque les immeubles appartenaient à la Société Générale (ce qui semble être toujours le cas), et mes tentatives de demande d’autorisation au sujet d’un repérage photographique au sein des bâtiments n’aboutirent pas.
Ce fut l’une des raisons qui me conduisirent à ne pas inclure ces bâtiments dans mes recherches picturales sur les bâtiments d’Île de France. La principale étant que l’appartenance des "Olympiades" au Groupe bancaire Société Générale les mettaient objectivement en porte à faux par rapport à l’ADN des trois autres immeubles imaginés par l’architecte brésilien, tous étrangers éthiquement aux préoccupations -certes tout à fait légitimes de par ailleurs- d’un groupe ayant fait de la finance sa vocation.
Vocation, de surcroît, peu propice à stimuler et alimenter l’imaginaire, terreau nécessaire à l’élaboration des toiles qui auraient célébré ces bâtiments. Tout ceci explique pourquoi Quatre Traces d’Oscar demeura Trois Traces d’Oscar.

Cette exposition scella une collaboration longue et féconde avec Gérard Fournier ; un événement sur lequel il s’engagea totalement en ne ménageant pas ses efforts, et en œuvrant avec une grande efficacité : l’administrateur de l’Espace Niemeyer s’investit auprès d’instances et d’institutions proches du Parti communiste français pour trouver aides et financements. Il les obtint.