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"Seulement de la fin du XXème siècle?" > Historique > Peintures

Il conviendra de souligner que Thomas Dolby figure ici un peu de bouc émissaire, n'ayant été malgré tout qu'une cheville ouvrière de cette production, puisqu'aux manettes de cette dernière sont créditées également Joni Mitchell, Larry Klein et Mike Shipley. D'autre part, l'album offre indubitablement son lot de textes et de musiques dignes de figurer au panthéon des plus belles œuvres de Joni Mitchell (Dog Eat Dog, Good Friends, Ethiopia, The Three Great Stimulants et Tax Free -co-écrit avec Larry Klein).

La réalité est que Dog Eat Dog a souffert à sa sortie, pour les mêmes raisons que ses prédécesseurs labellisés "Jazzy", de l’incompréhension et du rejet de l’auditoire de Joni Mitchell -et bien sûr de la critique.
Ces derniers, désorientés et à peine remis des explorations de la musicienne dans les territoirs du Jazz, se trouvaient cette fois confrontés en 1983 à un virage brutal et une excursion sonore inopinée au sein des expérimentations "Électro" que l’époque adulait, et dont Thomas Dolby était l’un des papes. La mésentente notoire entre la musicienne et le trublion des consoles se disputant sans cesse le final cut, n’arrangea rien au destin d’un album qui nourrira la controverse et la polémique avant même d’être achevé : Mitchell répétera ainsi à l’envie elle avait accueilli Dolby à bord uniquement en qualité de conseiller technique "électro", alors que lui-même pensait avoir été engagé pour produire l’album…
Ce qui était tout de même un poil ballot de sa part étant donné que Joni Mitchell était connue en 1982 (comme avant et plus tard), pour avoir toujours refusé de travailler avec un producteur. La musicienne s'était en effet constamment auto-produite après la mésaventure de ses débuts, c’est à dire David Crosby aux manettes sur Song

Dog Eat Dog
(1985)
Mike Shipley
(2013)
Source: Wikipedia
Auteur photo:
© Dan Reily
(26 juillet 2013)
Photo utilisée
sous usage
"Fair Use »
- Photo cadrée
et chromie modifiée
pour cet usage.

Thomas Dolby
(1982)
Source : Youtube
"Live Wireless »
© Solar Music
Rights Management
Usage "Fair Use"

To A Seagull (1969) pour un résultat qu’elle estima désastreux, décidant ensuite tant par goût que par obligation vis à vis de l’intégrité de son œuvre, de bannir les producteurs de ses enregistrements.

Aussi, Dog Eat Dog pâtit objectivement de tous ces malentendus. Ceux imputables à sa gestation, comme les postnatals : team de production en désaccord, puis réception critique et publique indifférente, voire hostile –à quelques exceptions près, comme toujours. L’effet fut dévastateur sur les ventes de l’album, qui ainsi devint un peu le "Mingus Électro" de Joni Mitchell en terme d’insuccès au Hit Parade.
Pourtant, et ce dès sa sortie, il était facile de mesurer la profondeur, l'intelligence, la sincérité, la finesse d'analyse, le courage du commentaire et la sophistication d'écriture musicale du morceau-titre de l’album (notamment lorsqu’il est repris au simple piano par Mitchell et dépouillé de ses arrangements lors d'un concert ultérieur), pour appréhender la réelle qualité de la composition -et par extension de l'album dans sa substance, et de tous ses autres morceaux. Ce qui fait de Dog Eat Dog une œuvre assurément incomprise, sous-évaluée et injustement décriée à sa sortie, et que le temps qui passe (et le recul que ce dernier permet), réhabilitent un peu plus chaque chaque jour.
Ne serait-ce d’ailleurs qu'en raison des dénonciations prémonitoires des dérives de la société américaine (que la planète toute entière a singé dans le pire, l'influence culturelle de l'Amérique étant ce qu’elle est), écloses sous le règne de Reagan et amplifiés sous les deux mandats catastrophiques de Bush Jr : argent roi, violence, bellicisme, Justice transformée en vache à lait par des hommes de loi corrompus dénués de tout scrupules et abusant du système

Larry Klein
(1978)
"Freddie Hubbard
Quintet" / Pori
Jazz Festival
(Finlande Juillet 78)
Source: Wikipedia
Auteur: Kotivalo
Larry Klein et
Joni Mitchell

(1983)
Source: Pinterest
Importé par Sue
Bernard / AA Folksy
Troubadours &
Croonisters

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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