En sus des œuvres retenues, il me fut demandé de créer une peinture pour le poster de la tournée, ainsi qu’une œuvre supplémentaire en noir et blanc (une encre de chine sur papier, qui figure en dernière page intérieure du Tour Book de la tournée).
En fin de printemps 1974, j’apportais donc la gouache The Fantastic Elton John Band au management d’Elton John, dans les bureaux de Rocket Records et de John Reid Enterprises, basés sur North Audley Street à Londres… et tremblant à l’idée que ce que j’avais créé puisse ne pas plaire à Elton John, ne serait-ce qu’en raison de son statut de méga-hyper-superstar internationale, statut qui pouvait tout de même représenter un handicap par rapport à la façon dont je l’avais représenté, que le chanteur aurait pu juger un peu trop… irrévérencieuse.
Mais tel ne fut pas le cas : j’en eu la preuve lorsque je revis Elton John durant ce séjour londonien, dans la foulée de ma livraison ; et je reçus ensuite à Nice l’ensemble des matériels imprimés, Tour-Book, Poster et Tshirts utilisant mes peintures.
Pour mémoire, c’est à l’occasion de cette livraison que je rencontrais John Reid, le jeune manager écossais d’Elton John, à propos duquel j’ignorais à ce moment-là tout des liens personnels qui le liaient au musicien.
Lorsque je vins à Londres pour remettre en mains propres à John Reid les œuvres commanditées par Elton John, je fis la connaissance d’un homme sympathique et direct. John me parut être le genre d’homme qui obtenait toujours ce qu’il voulait. De tous les moments où j’ai pu le fréquenter jusqu’en 1995, j’ai toujours eu de lui la même image : un homme auquel rien ni personne ne résistait.