J’entendis parler de Silvestre Gorgulho bien avant que je ne le rencontre à Brasilia en 2010. Au cours de nos nombreux échanges mail avec Elaine Ruas, cette dernière évoqua souvent cet homme avec qui elle entretenait une amitié pérenne, nourrie d’estime mutuelle ; la façon dont Elaine parlait de Silvestre me fit comprendre assez vite que si un jour des choses devaient se passer à Brasilia en rapport à mon travail, cet homme énergique, débordant d’enthousiasme et empli de bienveillance y serait pour quelque chose.
Au fur et à mesure qu’Elaine progressa dans ses démarches entre 2007 et 2010, le portrait de Silvestre Gorgulho se précisa dans ses contours : l’homme était un amoureux fou de Brasilia. À ce sujet, on peut consulter la page Facebook de Silvestre Gorgulho Memória de Brasília : tout y est dit.
Mais de ce portrait surgit aussi une autre identité : Silvestre Gorgulho était l’homme de mille vies, et son amour pour Brasilia côtoyait d'autres passions. Cependant, toutes avaient été nourries par trente cinq années de journalisme, au cours desquelles l’universitaire diplômé en Communication sociale de l’Université du Minas Gerais avait créé successivement son propre journal (la Folha do Meio Ambiente), avait été rédacteur en chef de quelques magazines (Veja, Quatro Rodas et Escola), et chroniqueur au Jornal de Brasília pendant une décennie. Sur un plan entrepeuneurial, j’appris que Silvestre avait travaillé pour différentes antennes ou ministères d’aménagement du territoire (en général liées au développement et la gestion de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie) et, sur un plan institutionnel, pour la Présidence de la République. Et, lorsque je fis sa connaissance, il occupait les fonctions de Secrétaire d’État à la culture du District fédéral.
Ce dernier poste en date relevait d’une certaine logique dans son parcours, étant donné l’intérêt de Silvestre Gorgulho pour l'écriture, l’art et la poésie.