Les personnages sans identité, déboussolés par un destin qui leur échappait (métaphore du glas des Trente Glorieuses) firent ainsi place à ceux qui avaient fait la brillance de l’époque, et qui en exprimaient l’essence.

Lorsque j’entamais cette bifurcation, le choix éditorial de ces artistes, acteurs ou chanteurs ne se voulut ni objectif, ni calculé : il obéit au seul filtre des émotions liées à mes souvenirs d’enfance et d'adolescence.

Arbitrairement et sans se soucier d'une quelconque logique, ces marqueurs très personnels me donnèrent ainsi toute liberté de réunir Jean Marais et Diana Rigg, Patrick McGoohan et Jacques Brel, Steve McQueen et Gilbert Bécaud, Miles Davis et Shirley Horn, Faye Dunaway et Juliette Gréco, immenses artistes de légende, que le projecteur inonda de sa lumière aux temps où Orly Sud était le lieu le plus célébré de France.

Orly, lieu fascinant où ma passion pour le cinéma, la musique et l’architecture me permit de concrétiser la fusion de ces trois disciplines dans les toiles qui constituent cette série.