Alors, voici Heciya.
Il y des arbres-cactus, des nuages, des averses de pluie (mais sans les dessins de craie au sol qui s’effacent sous leurs assauts, car la terre poudreuse et rouge des mesas ne s’y prête pas), du bleu dans la musique des guitares, et bien sûr l’Aigle et le Serpent de la Fille Téméraire de Don Juan.
Il y a des plaines de paprika au loin, et seule la rivière turquoise a mué et s’est colorée d’or fondu -la palette harmonique de Heciya et celle de mon amour inconditionnel des cramoisis l’exigeaient. Et bien d’autres choses encore, que la montagne de bagages - "This baggage overload” -, à l’arrière du coupé sur la route ne saurait dissimuler.
Notamment, une lune dans le ciel.
Car pour Joni Mitchell aujourd’hui le voyage continue, de jour comme de nuit, pour notre plus grand bonheur à tous. Et c’est pourquoi au firmament de Heciya, dont on ne sait trop s’il s’agit du jour ou de la nuit, flotte la lune.
Once in a while in a big blue moon there comes a night like this.
Alors bonne route à vous Madame Joni Mitchell, avec comme devise, autant que faire se peut, de ne jamais respecter les lignes jaunes, comme vous l’avez toujours fait depuis le temps que vous nous enchantez avec votre musique, votre pensée et votre art. C’est à dire depuis toujours, en ce qui me concerne.
Une route que l’on vous souhaite belle et infinie, comme les grands espaces Lakota magnifiques, fiers, indomptables et éblouissants qui vous ressemblent tant *.