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Rencontre(s) avec Joni Mitchell > Historique > Peintures

Ne me restait plus alors qu'à sauter dans mon Opel Corsa noire de l'époque, avec toutes les œuvres réalisées depuis 1983 stockées à l’arrière, dans le coffre, et à l’avant -enfin bref, partout, ne restait de libre qu’une maigre place d’où émergeait péniblement un volant, et moi coincé contre. Et après avoir gagné Calais par l'Autoroute du nord, je m'étais rendu au Royaume-Uni par ferry pour montrer la suite de mon travail à Joni Mitchell, avec la maquette du livre projeté.

Après moult péripéties au passage des douanes, puis sur l'autoroute britannique M4 (un cauchemar, qui me fait encore frissonner aujourd'hui), j'avais réussi à atteindre Bath. Après avoir péniblement localisé tard dans la soirée l’hotel que j’avais réservé (le Ladbroke Beaufort Hotel, devenu de nos jours un Hilton), j’avais pu me présenter dès le lendemain à Ashcombe House, au soir du rendez-vous qui m'avait été accordé, en m'étant au préalable perdu dans un labyrinthe de petites routes à travers bois dans une nuit noire comme l'encre (pas de GPS ni smartphone, à l’époque!…). Un trajet qui m'avait contraint à m'arrêter toutes les cinq minutes pour tenter de me situer à la lueur de ma torche braquée sur la carte routière achetée dans une station service, paniqué à l'idée de m'être définitivement égaré et de ne pas pouvoir honorer l'heure du rendez-vous qui m'avait été fixé, 20h précise à Ashcombe House, près du village de Box...
Lorsqu’enfin je parvins au portail du studio de Peter Gabriel, j’entrais à la lumière des phares dans une cour flanquée de bâtiments qui semblaient être d’époque, sorte de manoir ou de vieille ferme en pierres de taille. Je me garais comme je pus devant ce qui semblait être la porte d’entrée du bâtiment principal -du moins ce que l’obscurité à peine combattue par mes phares et le maigre éclairage de la cour me laissaient deviner. J’allais me manifester à la porte et quelqu’un vint m’ouvrir. J’expliquais que je venais de Paris voir Joni Mitchell, la personne ne parut pas surprise (ouf!), et je me souviens qu’on me mena directement de cette sorte de vestibule, toujours au rez de chaussée, à travers un

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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