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Rencontre(s) avec Joni Mitchell > Historique > Peintures

certainement revendiquer la même expérience, avec toutes les variables imaginables, imputables à l'historique personnel de chacun. Mais dans mon cas précis (et c'est l'unique raison pour laquelle j'ai mentionné cet épisode très personnel), c'est parce que l’épreuve traversée s'est révélée si marquante, l’empreinte qu’elle laissa sur ma vie fut si profonde et si douloureuse, que l'exutoire de l'art devint la seule thérapie possible pour cette souffrance. Le seul réconfort que je trouvai dans cette période de désespoir intense fut la musique de Joni Mitchell. Et mon travail pictural inspiré par ses œuvres en fut le fruit.

Ayant découvert sa musique seulement en 1976, j'ai donc pris le train en marche, puisqu'à l'époque venait de sortir Hejira, déjà neuvième album studio de la musicienne.
Séduit par Court & Spark grâce aux bons offices de mon amie de l’école d'art, je me rappelle être allé à la Fnac "Rennes", et avoir raflé d'un coup tous les albums précédant ce disque et les trois suivants, parmi lesquels Hejira qui venait tout juste d'atterrir dans les bacs. Et de les avoir écoutés tous en boucle, dans le désordre et dans l'ordre, durant des mois et des mois, qui se transformèrent vite en années. Je n'écoutais plus que cela, et plus j'écoutais, plus je me retrouvais dans les œuvres dites “confessionnelles” -j'ai évoqué plus haut le processus qui fit qu'elles me touchèrent autant. J'étais aussi de plus en plus sous le charme des compositions plus éloignées de mes préoccupations personnelles. Notamment celles de The Hissing of Summer Lawns, qui me fascinèrent musicalement et me firent découvrir cet autre aspect de l’écriture de Joni Mitchell : son talent acéré de conteuse et de chroniqueuse des sociétés humaines, de leurs moments de gloire et de leurs réussites comme de leurs insignifiances et de leurs insuffisances. Le fait d'avoir adhéré à l'œuvre de Joni Mitchell “en vrac", dans le désordre, m'a probablement épargné la déception des fans de la première heure, qui ne supportèrent pas que l'écorchée vive de Blue (1971)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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