Nous tînmes également à présenter sous vitrine un ensemble de coupures de presse, de memorabilia à base de vinyls et K7 datant de la sortie de Horses et de celle de son successeur Radio Ethiopia, coupures de presse accumulées en épluchant la presse anglo-saxonne que j’achetais régulièrement durant mon adolescence, et que j’avais précieusement conservées. Ces témoignages -dans lesquels certains, de par leurs commentaires, semblèrent voir des reliques, mais qui dans notre esprit n'en furent jamais, car notre amour pour l'œuvre de Patti Smith n'impliqua à aucun moment que nous vouions un culte puéril à son auteure-, furent présentés au public afin d’illustrer la résonnance de ce premier disque de Patti Smith dans les grands media français et internationaux du milieu des années 1970.
En dépit de la conjoncture sombre et tourmentée, imputable aux attentats du 13 novembre, plus de cinq mille visiteurs découvrirent horsesvisions au cours de ses deux mois (amputés) d’existence ; beaucoup s’épanchèrent sur le livre d’or, pour certains en termes si élogieux qu’ils nous émurent au point de parfois nous faire rougir.
Nous reste aujourd’hui le souvenir de Horsesvisions.
Une exposition unique, totalement en dehors des sentiers battus, qui nous infligea certes tous les stress et déconvenues du monde, mais qui nous procura aussi toutes les joies et satisfactions que seule une aventure aussi exceptionnelle pouvait apporter.
En ce qui me concerne, celle d’être parvenu en si peu de temps à concrétiser sur de grandes toiles les rêveries et ébauches que quarante années avaient nourries, depuis la sortie du chef-d’œuvre de Patti Smith. Peintures auxquelles Birdland, Free Money, Kimberly et Elegie avaient donné naissance.
Ne serait-ce que pour Birdland, l’exposition horsesvisions demeurera à tout jamais dans mon cœur et mon esprit comme quelque chose qui valait la peine d’être mené -et dont je suis fier.