En 1972, j’ai rencontré la musique d’Elton John.
Je suis tombé instantanément amoureux de cette musique.
Les albums d’Elton John des "Seventies" ont jalonné mon adolescence. Une fois celle-ci envolée, leurs successeurs prirent le relais. Un demi-siècle plus tard, au moment où j’écris ces lignes, la musique d’Elton John est toujours là ; l’écoute des premiers albums, ou tourner les pages des livrets qui ornaient certains d’entre eux demeurent des madeleines impérissables.
Ces premiers enregistrements, produits par Gus Dudgeon et orchestrés par Paul Buskmaster, sont des chefs-d’œuvre -tout comme leurs pochettes, dont David Larkham avait assuré la direction artistique. Musiques et paroles, contenu et contenant, compositions et emballages, vinyls et papier. C’étaient de superbes œuvres et des splendides objets, et ils le sont restés.
Ainsi, l’émoi, la fascination, l’admiration, mon amour pour cette musique et son auteur perdurent, malgré le fleuve du temps enfui, et malgré les péripéties de 2018 / 2019 qui jetèrent une ombre sur cette histoire de jeunesse liée au musicien et chanteur. Mais heureusement sans parvenir à corrompre l’essentiel. À savoir, ce que j’ai toujours ressenti pour Elton John à l’écoute de sa musique, sentiment qui reste préservé dans mon cœur. Les malentendus, les indélicatesses, les déceptions passent. Rosebud demeure. Je m’en explique en fin de cette section consacré au musicien britannique, dans le chapitre "Les Années Fanées".

Mais pour l’heure, place à ces exaltantes "Seventies" où Johan, un garçon de mon âge au collège à Nice, me fit découvrir début 1972 le disque d'un nouveau venu, qu’il appelait le "Black Album". Et le coup de foudre qui s’ensuivit. Pour la musique et son compositeur-interprète ; et accessoirement pour le propriétaire du disque. Ce copain de collège était beau, intelligent, sensible et romantique. Et il avait une petite amie. Ce détail n’empêcha pas mes quelques centaines d’écoutes de Your Song et de First Episode At Hienton de rester, depuis, indissolublement liées à Johan.