Par la suite, lorsque je revins décrocher l’exposition près de deux mois plus tard juste avant Noël, j’eus la surprise et le bonheur d’être contacté par l’Ambassadeur Yves Saint-Geours, qui m’informa qu’il se trouvait à Rio de Janeiro au moment du vernissage et n'avait donc pu y assister, mais que lui-même et son épouse avaient eu l’occasion de visiter l’exposition par la suite. L’Ambassadeur me dit avoir apprécié ce qu’il avait vu, au point qu’il souhaitait me rencontrer et donc me conviait à un petit déjeuner à l’ambassade, afin d’échanger sur l’art et mon travail. Je me rendis donc au rendez-vous qui m’avait été fixé, et j’eus le plaisir et l’honneur de faire la connaissance de Monsieur l’Ambassadeur Yves Saint-Geours et de Madame l'Ambassadrice Jocelyne Saint-Geours au sein du cadre exceptionnel de l’ambassade, un bâtiment magnifique conçu à l’origine par Le Corbusier au début des années 1960, dont la construction entamée seulement en 1972 s’acheva deux ans plus tard, son inauguration officielle n’intervenant qu’en 1976. Un grand moment de bonheur ensoleillé, une délicieuse collation et une conversation qui ne le fut pas moins sous la tonnelle fleurie des merveilleux jardins de la propriété, dans la charmante et bienveillante compagnie des hôtes de ce lieu.
Que dire encore au sujet d’Elaine Ruas, devenue depuis Elaine Salman Ruas ? Que je me souviens de mon émotion indescriptible et de mon bonheur, lorsque je pus la rencontrer en chair et en os pour la première fois en octobre 2010, dès mon arrivée à Brasilia au bar du Brasilia Palace Hotel où je demeurais, sur les rives du lac Paranoa. Et, de retour à Brasilia mi-décembre pour le décrochage de l’exposition, je me rappelle mon arrivée à l’hôtel en jeans et Tshirt défraîchis, fatigué par tant d’heures d’avion et ayant à peine le temps de déposer mon bagage, car enrôlé directement par Elaine pour une soirée huppée à l’Ambassade du Japon, elle sur son trente-et-un et moi attifé comme un clochard… Elaine riant en me présentant aux invités en smoking et tenues de soirée qui m’inspectaient de la tête aux pieds, interloqués et dubitatifs...