Pour revenir et conclure sur le chapitre de la pochette alternative de Station to Station, je reste bien sûr confondu aujourd’hui par ce que j’ai fait et le non-sens de cette essai, surtout par rapport à l’original, créatif, sobre et élégant -ce qu'il a toujours été.
Well... erreur de jeunesse et Sorry David, nobody’s perfect !...
À ma décharge, mon amour inconditionnel pour
Young Americans m’aveuglait totalement, à l’époque.
Young Americans est l’un des disques qui m’a le plus marqué. Le fait que Bowie abandonne si vite ce qui représentait à mes yeux son apothéose musicale et visuelle était donc une hérésie. Je me souvenais certes, comme tout le monde, que Bowie avait "éliminé" Ziggy Stardust et son pendant Aladdin Sane ; puis le Halloween Jack du somptueux
Diamond Dogs, qui avait subi graduellement le même sort au cours de la tournée U.S.
Diamond Dogs devenue
Philly Dogs Tour (matrice de l’album non paru à l'époque
The Gouster), le tout accouchant au final de
Young Americans et de son dandy voluptueux, famélique, précieux, cocaïné et ultra sophistiqué. Je n’avait tout simplement pas
saisi que Bowie était par essence et par philosophie artistique un tueur en série : chaque nouvelle incarnation était condamnée le jour même de sa naissance, l’auteur passant radicalement à autre chose, album après album…