Introduction
Lorsque j’ai publié ce chapitre consacré à David Bowie dans la version précédente de ce site, c’était au début de 2016. Cette année-là, David Bowie nous quitta.
Dire que sa mort fut un choc demeure un euphémisme.
Ce 10 janvier 2016 m’a laissé vide, et sec.
Je n’aurais jamais pensé que cela m’arriverait. Si j’ai autant pleuré David Bowie -qui ne m’inspirait pourtant absolument rien de personnel, à la différence de certains de ses contemporains, comme Elton John et Joni Mitchell pour ne pas les nommer-, c’est peut-être parce que sa mort a sonné comme un glas, achevant de balayer ce qui restait de ma jeunesse, d’un coup.
Donc, comme beaucoup je suppose, c’est aussi sur ma propre vie derrière moi, morte, que j’ai pleuré.
J’ai eu le sentiment ce jour-là que l'on n'était rien et que rien n’avait de sens ; et c’est la mort de Bowie qui me l’a brutalement signifié.
Je citerai ici deux réflexions qui m’ont touché à ce moment précis de la disparition de David Bowie. L’une provient d’un illustre génie ; l’autre d’une parfaite inconnue ; des deux émane une puissance particulière. Et leurs significations respectives leur confèrent la légitimité nécessaire, dans mon ressenti, pour être indissolublement liées à la disparition de David Bowie.
William Shakespeare
La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur, qui s’agite et parade une heure, sur la scène, puis on ne l’entend plus. C’est un récit plein de bruit, de fureur, qu’un idiot raconte et qui n’a pas de sens. ("Macbeth")
Nilah Monai'
Si jamais vous-vous sentez triste, souvenez-vous simplement que le monde a 4,543 milliards d'années, et que vous avez réussi à exister en même temps que David Bowie.