En septembre 2002, interrogé sur les Tours Jumelles du World Trade Center, voici ce que déclara le pompier James Hanlon dans son film sur le 11 Septembre, co-dirigé par Jules et Gédéon Naudet, et diffusé sur France 3:
"En ce qui me concerne, je souhaiterais qu'on nous les rende (...) Je suis New-Yorkais, et leur vue me manque (...) Dans New-York, dès que je levais la tête, je les voyais, où que je me trouve (...) Si ça ne tenait qu'à moi, je les reconstruirais".
Presqu'au même moment, je tombais sur la déclaration de Rudy Giuliani dans Time Magazine, le numéro du 9 Septembre.
Voici en substance ce qu'il y disait:
"Je suis convaincu d'une chose: Ground Zero doit être surtout et avant tout un Mémorial.
Toutes les décisions, quelles qu'elles soient, devraient découler de ce postulat. (...) Une construction qui serait un hommage légitime, pérenne, suffisamment imposant pour que les futures générations se souviennent. (...) Elle devrait être visible de très loin, pour témoigner des âmes de ceux qui ont perdu leur vie pour défendre la Liberté. (...) Si ça ne tenait qu'à moi, je consacrerais la totalité de Ground Zero, de ces 6,5 hectares, à ce Mémorial."
Les déclarations de ces deux hommes m'ont engagé dans ma démarche, et ont éclairé mon chemin.
Les points de vue sur le futur de Ground Zero de James Hanlon et de Rudy Giuliani sont presque opposés. Mais ce qui m'avait frappé dans ces déclarations, et ce que j'en ai ensuite retiré, c'est que des routes apparemment divergentes pouvaient finir par rejoindre le même carrefour. Du paradoxe pouvait jaillir la solution.
Photo :
Wikipedia
World Trade Center
New York City
from Hudson
circa 1990
Source :
"hsiqueira"