Alors, passé ce petit clin d'œil aux correspondances, symboles et autres signes cachés que l'on se plaît toujours à voir dans les belles histoires qui nous tiennent à cœur, je concluerai en disant que, tous comptes faits et au bout du conte, je suis heureux que Trois Traces d’Oscar ait existé.
Au cours de ses trois mois et quelques d'existence, Trois Traces d’Oscar attira plus de trois mille visiteurs. Ce qui n'est pas rien, si l'on considère les moyens dont l'exposition disposa au niveau de sa médiatisation. Comme toujours, les œuvres montrées sur les cimaises de l'Espace Niemeyer plurent à certains et en laissèrent d’autres indifférents. Pour l'anecdote, au rayon des rejets francs et massifs (inévitables, comme me le confirma mon expérience dans le domaine artistique à chaque exposition, mais qui en cette occasion furent plutôt rares -à ma connaissance), Trois Traces d'Oscar déclencha un jour l’hostilité aussi disproportionnée que virulente d’une connaissance de Gérard Fournier, un Français ayant collaboré avec Oscar Niemeyer durant ses années d'exil à Paris au cours des Années 1970, et qui hurla littéralement à la trahison et au scandale au vu des toiles représentant l'architecte (et d’elles uniquement, les autres travaux où ce dernier ne figurait pas ne l'intéressant visiblement pas). Allez comprendre… Déstabilisant sur le moment ; mais savoureux, quinze années plus tard.
Et cette fois encore, l'Administrateur de l'Espace Niemeyer, témoin de l'échauffourée, soutint le peintre et ses peintures vis à vis de cet irascible visiteur...
Donc, au bout du compte, et au bout de ce rêve commun qui fut le nôtre, en dépit de tout et parfois de quelques uns, Gérard Fournier et moi pûmes mener à bon port Trois Traces d’Oscar, au nom de notre admiration pour Oscar Niemeyer et ses œuvres, celles de la terre rouge du Brésil comme celles de France. Et c’est bien là ce qui importe.
Nous avons fait Trois Traces d’Oscar.