WTC > peintures
C'est la seule réalité qui compte.
Les décisions et les comportements de ceux qui tinrent un rôle dans mon projet, avorté malgré lui, ont façonné cette réalité. Tous font désormais partie d'un passé sombre, reliés à une histoire douloureuse qui ne mérite plus d’être commentée davantage, étant à mon sens suffisamment éloquente pour ce qu'elle est, et pour ce qu'elle révèle de la nature humaine.
ll y a deux décennies, je fis trois tableaux traitant de la renaissance d’une ville meurtrie dans sa chair et ensanglantée parce que j'avais été ému au-delà de toute description par la tragédie qui l'avait frappée, et parce que j'avais une vision, basée sur des convictions. J'ai fait tout ce que je pouvais pour que les habitants survivants de cette ville voient ces peintures, et considèrent ce qu'elles montraient, disaient et proposaient.
Mais j’ai choisi le mauvais ambassadeur.
Ce qui est fait est fait. On ne peut rien y changer. Et il n'y a rien d’autre à dire.
Sauf peut-être quelques morceaux de musique qui suivent, qui correspondent au rêve illusoire d’un homme qui voyait le monde avec un regard émerveillé d'enfant, un monde où les Tours jumelles de New York étaient aussi immortelles que la Terre et le Ciel.
L'enfant a grandi.
Le rêve s'est enfui.