"Si je peux éclaircir
les bruns et les sables
Et jouer de la brosse jusqu’à cet endroit
où le ciel les rejoint,
Donc, c'est ... Comme le bord d'un miroir ...
Mais ce bleu doit être plus foncé,
Beaucoup plus foncé…
Si je pouvais juste peut-être
Le mélanger un petit peu…
Oui, ça pourrait marcher ...
Presque comme ça."
En regardant
Le peintre en train de peindre
La lumière change, sans cesse
Et il continue de peindre.
Là, ce qu’il vient de faire,
Ce n’était que pur hasard
Mais il en est très fier
Il n’aurait pas pu commettre
Une plus belle erreur
Et c’est ça qui en fait
Mon œuvre préférée
C’est superbe, tout simplement.
Un geste de la main qui tourne
Esquissant sa descente vers les hanches
Des amants qui s’épanchent
Cachés par un baiser volé.
Ce n’était qu’une coulure
Mais voyez ce que cela devient
Entre ses mains.
Virevoltantes, balayant l’espace
S’élevant, tendues vers leur but.
Je pouvais ressentir ce qu’il ressentait.
De tels traits ne peuvent naître
Que du rêve d’un architecte.
Et c’est toujours la même chose
S’il se met à travailler sur un bout de trottoir,
Alors il se met à pleuvoir
Et la lumière, elle,
Ne cesse de changer.