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Ainsi, la jeune Patti Smith qui échappe à la grisaille du New Jersey s’est construite en inventant ses propres codes de beauté et de féminité, que sublimera Robert Mapplethorpe avec l’extraordinaire portrait qu’il fera d'elle pour la pochette de Horses.

Aussi, je ne suis pas certain que Holly Golightly, à qui Audrey Hepburn prête sa radieuse, subtile et piquante beauté auréolée de chignons mêlés d’or, soit forcément plus "belle" que la Patti Smith de Horses en 1975, avec son ossature fine comme de la porcelaine, son teint diaphane, son regard gris-bleu froid, coupant et mordant comme la braise, son corps souple et effilé comme une liane indomptée et sa crinière noire, libre et sauvage.

L’apparence change mais la beauté demeure, sur des canons esthétiques radicalement différents. Le fond, lui, reste le même : la fragilité du déracinement, le refus des codes et de la bienséance, la quête de l’amour, et la question lancinante et quotidienne : comment faire pour se procurer de la thune?!...

Free Money ? Allez, les vagabondes, il suffit de briser les vitrines, et les perles et les diamants que l’on n’a jamais pu s'offrir mais si ardemment désirés sont là, à portée de main, et en libre service, chatoyants comme les reflets d’une rivière sous la lune.

 

 

Chaque nuit, avant de m’endormir,
Trouver un billet de loterie, gagner le gros lot,
Remonter les perles du fond de la mer,
Les vendre et t’acheter
Tout ce dont tu as besoin.

Free Money
Patti Smith – Horses (1975)

Deux vagabonds partis découvrir le monde,
Où il y a tant de mondes à voir.
À la poursuite du même arc en ciel,
Mon Huckleberry d’ami,
La rivière de la Lune et moi.

Moon River
Henry Mancini & Johnny Mercer
Diamants sur Canapé (1961)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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