Considérant que ceux qu’elle aimait relevaient de la sphère privée, je n'ai évoqué dans ma peinture que ceux qu’elle admirait. Les premiers ne sauraient faire l’objet de peintures, par respect élémentaire pour la douleur que la mort et la perte ont infligé à Patti Smith sur son chemin de vie.
Sur la grève, nos empreintes s’effacent.
Traces éphémères si vite lissées par les flots qui montent et engloutissent tout, poussières d’amour, d’amitié, de vie.
Même le souvenir se trouble, vacille et s’éteint,
dans un écho mêlé de trompettes et de violons lointains, que le vent de la Mer Éternelle déjà emporte.
Seul s'installe et perdure le silence.
Trompettes, violons, je les entends au loin
Et ma peau émet un rayon, mais je pense
Que c’est triste,
C’est trop,
Dommage,
Que nos amis
Ne puissent être avec nous aujourd’hui.
J'ai vu des choses… Personne ne pourrait croire ce que j’ai vu…
Des vaisseaux de guerre en flammes, surgissant de l'épaule d’Orion.
J'ai vu des rayons “C“ briller dans l'obscurité, près de la Porte de Tannhäuser.
Tous ces moments se perdront à jamais, comme les larmes dans la pluie.
Il est temps de mourir.