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Brasilia > Peintures

Et, mieux encore, Mitchell décrivit dans "Paprika Plains" (dans l'album "Don Juan’s Reckless Daughter", 1977) le sort fait aux peuples autochtones d'Amérique du Nord, tellement semblable au sort malheureux que connurent les ouvriers "Candangos" qui construisirent la ville, soutenus par Niemeyer, mais chassés de Brasilia dès que l'élite politique s’y installa".

Obsédé par Brasilia, il était naturel que tôt ou tard, Benoit s’y rende. En 1994, après avoir passé quelques jours à Rio de Janeiro, le peintre arriva sur les hauts plateaux du centre. "Ce fut comme un rêve. J'étais très excité quand je suis arrivé sur la Place des Trois Pouvoirs. J'avais envie de pleurer. Il n'y avait pas une âme dans les rues, ce qui ne faisait que renforcer ces images de mon enfance. Brasilia, une ville du futur, comme dans un film de science-fiction… ce n’est que plus tard que je compris : nous étions un dimanche de carnaval "! (NDLT : Brasilia se vide à cette époque de l'année)
L'impact émotionnel de ce voyage au Brésil allait influencer la carrière de Benoit pour toujours. De retour à Paris, il se consacre pinceaux et âme à l'œuvre de Niemeyer. Les premières toiles furent achevées en 1996, se voulant toujours fidèles aux proportions architecturales, "en signe de respect absolu envers le maître", mais libres dans la combinaison de leurs couleurs, fortes et saturées. Les figures humaines, des hommes, des femmes et des enfants, presque toujours dénudés, donnent un ton onirique à ces œuvres, une référence à la sensualité des courbes exprimées dans les croquis de Niemeyer.
Neuf ans et plusieurs toiles plus tard, Benoit était prêt pour sa première exposition consacrée exclusivement à l'œuvre de l'architecte. Mais pas avant de réaliser un second rêve: rencontrer Niemeyer personnellement. Grâce à des relations en France et au Brésil, il parvint à monter la production d’un film sur Niemeyer, âgé à l’époque de 97 ans. Et un matin d'été, Benoit atterrit à Rio avec une équipe de quatre personnes, et se rend directement à Copacabana, où l'architecte travaille dans son atelier donnant sur la mer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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© Jacques Benoit. Design, œuvres, photographies et textes par Jacques Benoit et placés sous son copyright. Les contenus provenant d'autres sources sont crédités comme tel, ainsi que leur origine.
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