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David Bowie > Peintures

Aujourd’hui encore, j’ai donc des sentiments toujours mitigés sur ces disques et articles dédicacés, dans la mesure où leur statut d’objets de culte fut objectivement terni par la prédation délibérée commise par l’idole-même que le culte célébrait...

Mais quand on voit la pochette de l'album Heathen, sorti à peu près à l’époque où feu Ziggy massacra avec de l’encre noire mon exemplaire de Young Americans et mes "reliques" de presse, on comprend mieux l’état d’esprit de Bowie à propos de la célébration nostalgique du passé, de ce qui fut, de cette iconographie qui perpétue mais aussi fige l’image -y compris la sienne. Et dont la seule issue devient l'iconoclasme.
En effet, durant toute son existence, le choix artistique revendiqué par Bowie fut de se réinventer, de surprendre, de transgresser, de déstructurer, de déconstruite, d'inverser, de modifier, de s’auto détruire pour mieux renaître de ses cendres. Bowie clairement n’était pas dans la commémoration éternelle des personnages qu’il avait incarnés.

À la lumière de cette évidence, son geste vis à vis à vis de mon exemplaire de Young Americans paraît donc cohérent, presque sympathique -et touchant.
Le Plus-Si-Jeune-Américain avec ses paraphes acérés avait projeté sa lumière sombre sur ce qui était l’album de son parcours que j’avais toujours préféré. À y réfléchir, à quoi d’autre pouvait-on légitimement s’attendre d’une Étoile Noire ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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